Test. Fitbit Charge HR : un bracelet d'activité complet et résistant

Bilan de 18 mois de vie commune avec le Charge HR

En 2014, j'avais succombé à la mode des " trackers " d'activité, en craquant pour le Fitbit Flex. Séduit par l'expérience, j'ai franchi un nouveau pas début d'année 2015 en investissant dans son successeur, le Charge HR. Un modèle plus évolué, équipé notamment d'un petit écran Oled monochrome et, surtout, d'un moniteur de fréquence cardiaque optique.

Le nec plus ultra des bracelets connectés à l'époque, affiché au prix de 150 €. Un tarif que j'avais pu diviser par deux grâce à un code promo (salutaire) offert par Amazon.fr. De quoi rendre l'achat plus raisonnable...

Restait à savoir si cet objet connecté (dont la version 2 vient tout juste d'être mise sur le marché) tiendrait la distance et resterait plus d'un an accroché à mon poignet. Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : la réponse est " oui " ! Je vous propose d'ailleurs dans ce billet de blog un petit retour d'expérience sur ce modèle.

Fitbit Charge HR : meilleur que le Flex, mais encore perfectible

Comme d'habitude, je ne vais pas me lancer dans un test très technique que les sites high-tech spécialisés font bien mieux que moi, mais plutôt pointer les forces et les faiblesses de ce tracker, relevées en l'espace d'un an et demi.

> Un tracker d'activité très complet. Aux fonctionnalités du Flex (comptage des pas avec un objectif quotidien, distance parcourue, alarme silencieuse par vibration, suivi du sommeil et calories dépensées), le Charge HR ajoute une visualisation immédiate de ces données grâce sur son petit écran, sans avoir à passer obligatoirement par une synchronisation en bluetooth avec son smartphone ou son ordinateur.

Sur le Flex, un système de cinq Led permettait de visualiser sa progression en fonction de l'objectif quotidien que l'on s'était fixé (exemple : 10.000 pas), mais ce n'était qu'un ordre d'idée. Sur le Charge HR, on sait précisément où on en est. L'écran, qui donne également la fréquence cardiaque instantanée, peut aussi se muer en montre d'appoint, avec plusieurs types d'affichages possibles. Autre nouveauté : le tracker évalue le nombre d'étages que l'on a gravi dans la journée.

> Un bracelet relativement confortable qui résiste au temps. Le Flex m'avait séduit par sa discrétion et son confort, s'enroulant parfaitement autour du poignet sans le serrer. J'avoue que le passage au Charge HR m'a un peu inquiété au départ : le bracelet en élastomère était plus large (21 mm, voir photo ci-dessus) et me semblait moins confortable, à cause notamment du capteur de fréquence cardiaque qui dépassait au dos. Mais, au bout de quelques jours, il a su se faire oublier...

Conseil important : pensez à nettoyer régulièrement votre Fitbit Charge HR (à l'eau), surtout si vous faites du sport avec, pour éviter d'éventuelles réactions allergiques sur la peau. Cela m'est arrivé (rarement) par temps chaud et humide, sur les parties du bras en contact avec le capteur de fréquence cardiaque et la boucle en élastomère située au niveau du fermoir.

Concernant la solidité du bracelet, le bilan de mes 18 premiers mois d'utilisation est rassurant. Je n'ai noté à ce jour aucun signe de faiblesse (comme une micro-déchirure), qui laisserait penser qu'il pourrait céder à court terme. Ouf, car il n'est pas remplaçable... Les bords du bracelet se sont juste un peu " polis " avec le temps, mais c'est une usure normale. 

Faîtes en revanche très attention à l'écran du Charge HR : il peut être sujet aux rayures. J'en ai fait l'expérience en gardant le bracelet au poignet pour bricoler...

> Une précision relative. Ma remarque concernant le Flex vaut toujours pour le Charge HR : la précision de certaines données collectées par ce tracker d'activité est sujette à caution. La distance totale parcourue dans la journée est ainsi clairement estimative et parfois clairement sous évaluée. Si vous faites de la course à pied, le capteur n'a pas, loin de là, la précision d'un GPS. Sur une sortie running d'un peu plus de 12 km, il lui arrive régulièrement de m'oublier au moins 2 km... 

Pour résoudre ce problème, il faut rentrer manuellement dans l'application Fitbit la longueur de sa foulée en course à pied.  On peut également douter de la fiabilité du nombre d'étages gravis. Celui-ci m'est en effet apparu très largement surévalué sur certaines journée, comme le 9 septembre, par exemple, où le capteur m'a gratifié de 117 étages... alors que je n'ai que peu bougé ce jour-là.

 

Concernant le nombre de pas, je pense en revanche que le capteur est assez précis. Même si, quand il est utilisé sur la main dominante, certains mouvements parasites (comme se brosser les dents... ou faire la vaisselle) peuvent lui faire ajouter involontairement quelques unités. 

> Un batterie qui tient la route. Annoncée " jusqu'à 5 jours ", l'autonomie de la batterie du Charge HR se situe plutôt dans une fourchette de 3 à 4 jours, avec le cardiofréquencemètre activé. C'est très correct, d'autant qu'elle se recharge complètement en moins d'une heure.

> Une appli mobile claire et intuitive. Que ce soit sur Android ou Windows Phone, l'application mobile Fitbit est une vrai réussite. Le tableau de bord d'accueil est clair et synthétique : il donne immédiatement les infos les plus importantes, comme le nombre de pas parcourue, la fréquence cardiaque ou encore la distance (estimée) parcourue dans la journée. On accède également très rapidement à l'analyse du sommeil, aux statistiques des jours précédents et à la programmation de la très utile alarme silencieuse vibrante.

Très facile à prendre en main, elle donnera satisfaction aussi bien aux utilisateurs occasionnels qu'à ceux qui cherchent des stats pointues sur leur activité physique.

 

> Des mises à jour régulières. C'est à mettre au crédit de Fitbit : son application (IOS, Android et Windows Phone) profite de mises à jour fréquentes et le capteur en a reçu lui-aussi quelques unes depuis début 2015. Parmi les évolutions les plus intéressantes, on citera l'ajout de la fonction Smart Track, fin 2015 : elle détecte automatiquement le début (et la fin) d'une activité physique (marche, course à pied) sans que l'utilisateur n'ait à actionner le bouton du bracelet.

 

> De petits griefs. Même s'il devenu incontournable dans mon quotidien, le Charge HR n'est pas pour autant dépourvu de défauts. Le principal ? La connectique choisie par Fitbit pour le recharger via une prise USB. Il s'agit d'un câble propriétaire, avec une prise particulière de raccordement au capteur. 

Si vous le perdez, vous n'aurez donc pas d'autre choix que d'en racheter un. Sur le site du fabricant, il est vendu la bagatelle de... 19,95 € !!! Fort heureusement, il est possible d'en trouver des exemplaires à tarif plus acceptable sur internet (notamment chez Aliexpress et Ebay) pour 1 à 5 €.

On peut aussi regretter qu'aucune donnée sur la durée du sommeil ne soit accessible depuis le capteur, qu'il faille impérativement passer par l'appli mobile pour régler l'alarme silencieuse et que la synchronisation soit parfois un peu laborieuse sur Windows Phone (avec un Nokia Lumia 735).

> Mais un très bon bilan au final. Ces petits griefs tiennent finalement du chipotage. Le Fitbit Charge HR reste, près de deux ans après sa sortie, un tracker d'activité performant, facile à prendre en main et ludique (avec son système de badges virtuels en guise de récompenses). Et la commercialisation récente de son successeur devrait sans nul doute contribuer à faire baisser son prix qui pourrait peut-être, à brève ou moyenne échéance, passer sous la barre des 100 € sur internet.

Résistant aux projection d'eau, il est le parfait complément de ma montre GPS de running, en me permettant de visualiser ma fréquence cardiaque pendant l'effort, et constitue un bon outil pour lutter contre la sédentarité, en se fixant un objectif quotidien de pas.

> Ma note finale : 4 sur 5

   

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