
Test du Charge 2 : le parfait compagnon du quotidien
Après avoir pris goût aux trackers d’activité avec le Fitbit Flex, j’ai investi début 2015 dans un Charge HR qui m’accompagne encore aujourd’hui dans ma vie de tous les jours (notamment pour compter mes pas et servir d’alarme silencieuse par vibration) et mes sorties running (pour connaître ma fréquence cardiaque).
En testant le Charge 2, je me suis attaché à vérifier si ce dernier apportait, au regard de mes attentes, une réelle plus-value par rapport à son prédécesseur. Je ne me suis donc pas attardé les fonctions communes aux deux appareils (calcul du nombre de pas, de la distance, de la fréquence cardiaque, de la durée du sommeil...).
> Un tracker d'activité qui a de la classe. Le packaging donne le ton. Bien plus soigné que celui du Charge HR, l’emballage du Charge 2 laisse augurer une sérieuse montée en gamme de l’appareil. Une impression qui se vérifie dès la prise en main : avec son boîtier en acier inoxydable et son écran large, le petit dernier de Fitbit change incontestablement de catégorie. Il dépasse le statut de bracelet connecté “ utilitaire “ pour se hisser à celui d’un accessoire de mode “ lifestyle “.
Une volonté qui s’affirme encore un peu plus grâce à l’astucieux système de fixation (clipsable) des bracelets qui permet d’en changer en quelques secondes, pour passer, par exemple, d’un modèle cuir en journée à une version plastique lors d’une séance de sport. Une très bonne idée qui se paie malheureusement au prix fort : comptez 29,95 € pour un bracelet supplémentaire “ classique “ et 69,95 € pour la variante cuir.
Je vous conseille donc, au moment de l’achat de votre Charge 2, de bien mesurer la taille de votre poignet pour choisir le bracelet (S ou L) vendu avec votre tracker. Histoire de ne pas à avoir à réinvestir immédiatement 29,95 € si celui d’origine se révèle trop petit ou trop grand.
> Jusqu’à trois infos en même temps. C’est l’une des avancées majeures du Charge 2 : avec un écran quatre fois plus large que sur le Charge HR, le tracker peut afficher jusqu’à trois données simultanément, là où son prédécesseur se contentait d’une seule. On peut ainsi, d’une seule pression sur le bouton ou tapotement sur l’écran, visualiser l’heure, le nombre de pas accumulés dans la journée et la fréquence cardiaque instantanée.
Cet affichage est évidemment paramétrable depuis l’application mobile Fitbit, qui propose sept modes différents.
> Presque un coach. Fitbit qualifie ses trackers de “ coach “. Un terme que je jugeais jusqu’ici un peu galvaudés, car ses appareils proposaient essentiellement un “ tableau de bord “ de son activité quotidienne. Avec le Charge 2, on se rapproche enfin de ce concept. Exemple : sur une plage horaire prédéfinie (de 9h à 18h, par exemple), le tracker vous propose des " Rappels d'activité ", en clair une relance par une petite vibration si vous n'avez pas encore atteint l'objectif de 250 pas sur une heure.
Il organise également des exercices de relaxation (de 2 ou 5 minutes), basés sur la respiration. Il suffit de suivre les instructions affichées sur l’écran.
Enfin, comme avec les autres produits Fitbit, vous avez aussi la
possibilité, via l'appli mobile (toujours aussi pratique et ergonomique), de
définir votre objectif principal sur la journée (10.000 pas dans mon cas) et de
fixer l'ordre d'apparition des données sur le tracker.
> Une belle autonomie. Fitbit annonce une batterie capable tenir 5 jours après un rechargement complet : une promesse tenue ! Il me restait même, si je me fie à l’indicateur visuel, encore 25 % de réserve quand j’ai branché l’appareil un samedi soir alors qu’il n’avait pas revu son chargeur depuis le lundi soir. Le tout avec le moniteur de fréquence cardiaque activé. Pas mal.
Reste à voir si cette performance tiendra dans la durée. Après un an et
demi, mon Charge HR, qui est sensé tenir lui aussi 5 jours, ne
ne tient plus que 3 à 4 jours, ce qui reste quand même très acceptable.
> Une meilleure gestion de l'alarme silencieuse. C'est
l'une de mes fonctions préférées : utiliser le bracelet connecté pour se faire
réveiller en silence par une petite vibration. Si l'heure de réveil doit être
paramétrée sur l'application mobile, la désactivation et la réactivation de
l'alarme peut désormais s'effectuer directement sur le tracker, avec un appui
long sur le bouton. Une évolution très appréciable.
> Un bon partenaire pour le sport. Le Charge 2 est l’ami
des sportifs, avec son cardiofréquencemètre et son mode multisports qui permet
d’obtenir des stats sur une foule d’activités (course à pied, vélo,
musculation, yoga…). On peut même l'utiliser pour des exercices de " fractionné
", très utile quand on souhaite améliorer ses performances en running ou
préparer une course.
Mais c'est le couplage du bracelet d’activité avec le GPS de son smartphone qui
constitue, à mes yeux, la nouveauté la plus intéressante : elle est censée
donner, de façon précise (et non estimée en fonction de la longueur de sa
foulée) la distance totale parcourue. On peut ensuite découvrir le tracé sur
une carte dans l’application Fitbit.
Un vrai plus pour les adeptes du running, qui peuvent ainsi se passer d’une montre de sport de type Garmin ou TomTom. Malheureusement, je n’ai pas réussi, lors de mon test, à associer le Charge 2 au GPS de mon UleFone Paris. Incompatibilité liée à mon téléphone Android “ exotique “, mauvais paramétrage ou bug temporaire du tracker ? Mystère… Si j’en crois certains commentaires publiés sur les forums Fitbit, je ne suis pas le seul dans ce cas. Une future mise à jour de l'appareil ou de l’appli permettra peut-être de régler ce problème.
J’essaierai de renouveler l’expérience pour voir si une solution a été apportée. Un GPS intégré au tracker (comme sur le Fitbit Surge) serait en tout cas préférable et permettrait de disposer d'un appareil sportif " tout en un".
- Mise à jour du 8 novembre 2016 : le service presse de Fitbit m'a confirmé qu'il pouvait y avoir des incompatibilités entre certains smartphones Android et le Charge 2. Une mise à jour vers Android 6 serait, selon lui, susceptible, de résoudre le problème lié au GPS. Malheureusement, je n'ai pas réussi à faire migrer mon UleFone Paris sur cette version pour vérifier si cette évolution réglait le problème...
> Un câble de rechargement qui reste propriétaire. Comme pour le Charge HR et le Flex, Fitbit a maintenu sur son nouveau modèle un dispositif de rechargement “ maison “, autrement dit qui n’est pas universel. A l’heure où le câble micro USB semble s’imposer comme un standard, j’aurais aimé que la marque adopte ce format plutôt qu’une pince enserrant le tracker. Si on la perd, il faudra débourser la bagatelle de 19,95 € pour la remplacer…
> Bilan : un excellent produit ! Si on peut regretter quelques aspects de l’écosystème Fitbit (câble et bracelets de rechange trop chers), il faut reconnaître que le dernier né de ses trackers d’activité est une vraie réussite. Il surpasse très nettement le Charge HR, grâce à l’ajout de nouvelles fonctionnalités et un design particulièrement réussi.
Faut-il pour autant céder à la tentation et injecter quelque 160 € dans ce nouveau modèle? Si vous possédez un Flex ou un Charge, le saut technologique et esthétique mérite sans nul doute l’investissement. Si vous avez un Charge HR, c’est moins tranché, car ce dernier dispose déjà du cardiofréquencemètre.
Vous pourrez donc décider d’attendre la prochaine évolution (avec GPS intégré ?). Mais si, comme moi, vous avez la chance de tester le Charge 2 pendant 15 jours, vous aurez bien du mal à revenir ensuite au modèle précédent. Il suffit de mettre les deux appareils côte à côte (voir ci-dessous) pour s'apercevoir qu'il n'y a pas photo... Heureusement, Noël n’est plus très loin :-)
> Ma note : 5 sur 5