Test du UleFone Be Touch 2 : maxi écran, mini autonomie

Une phablette à la fiche technique prometteuse

Après l'excellente Honor 7 (signé par le géant chinois Huawei), c'est au tour d'un autre smartphone venu de l'Empire du milieu de partager mon quotidien numérique depuis une douzaine de jours : le UleFone Be Touch 2. Un appareil mi-smartphone mi-tablette, que l'on appelle désormais communément " phablette", fabriqué par une marque peu connue en France. 

Mais ce déficit de notoriété est largement compensé par une fiche technique des plus alléchantes, dans laquelle on retient notamment un écran géant Full HD de 5,5 pouces, un processeur huit coeurs, 3 Go de ram, un capteur photo dorsal plutôt généreux (13 mégapixels), une compatibilité avec les réseaux 4G, deux emplacements pour cartes SIM ou encore un système Android récent (Lollipop 5.1). Le tout pour un prix d'appel compétitif : moins de 240 € pour le modèle avec 16 Go de mémoire interne (extensible par carte microSD).

De belles promesses sur la notice, mais qu'en est-il réellement à l'usage ? La réponse dans le mini test qui suit, que j'enrichirai sûrement dans les prochaines semaines, quand j'aurai davantage exploré les possibilités de l'appareil.

UleFone Be Touch 2 : premier bilan après deux semaines de test

Je l'ai souvent indiqué : mes tests de matériel ne revendiquent pas une rigueur scientifique, mais s'appuient uniquement sur l'usage de l'appareil dans mon quotidien. A savoir, lors d'une journée type, une utilisation centrée principalement sur la consultation de (nombreuses) pages internet en mobilité, de la messagerie, des réseaux sociaux, un peu de photo et quelques appels. 

Occasionnellement, j'y ajoute l'écoute de musique en streaming (via Google Play musique) et, plus rarement, du jeu.

> Apparence : un pastiche d'iPhone 6 Plus à la finition soignée. Quand on déballe le UleFone Be Touch 2 de sa boîte, on n'est pas vraiment subjugué par son design... qui rappelle étrangement celui de l'iPhone 6 Plus (voir image ci-dessus). On serait tenté de dire qu'il s'agit d'une copie, mais il faut reconnaître qu'elle est de qualité. Le smartphone a belle allure avec son cadre métallique et ses finitions sont soignées. On n'est pas loin du niveau de l'Honor 7 qui reste malgré tout un cran au-dessus.

L'aspect du UleFone renvoie une image de moyen - haut de gamme flatteuse. Le téléphone, qui semble assez solide, possède une protection d'écran et peut être recouvert d'une coque souple translucide (fournie dans le kit). Malgré sa taille relativement imposante, il offre une bonne prise en main, avec des bords qui ne sont pas glissants, et son poids reste contenu (167 g sur la balance, batterie comprise).

Pour en finir sur le mimétisme avec l'iPhone, on signalera la présence d'un capteur d'empreintes digitales permettant de déverrouiller le smartphone. La fonction, qui m'avait parue un peu gadget sur le Honor 7, me semble plus intéressante ici, compte tenu du placement plus judicieux du capteur. Celui-ci réagit la plupart du temps sans temps de latence, mais il peut quand même arriver qu'il se montre un peu capricieux.

> Un écran de très belle facture. S'étirant sur 5,5 pouces, l'écran Full HD (résolution de 1920 x 1080 pixels) du UleFone constitue indéniablement l'un de ses points forts. Les couleurs y semblent très bien restituées et il reste lisible en extérieur, même dans des conditions de fort ensoleillement.

C'est un vrai régal d'y visionner des photos ou d'y consulter des pages web.

On soulignera aussi la réactivité de dalle tactile, qui répond parfaitement aux sollicitations. Du tout bon !

> Interface : de l'Android pur jus. Le fabricant est allé au plus simple, en n'imposant pas de surcouche sur Lollipop 5.1 et en n'installant pas une myriade de logiciels " maison ", pas toujours très utiles. Tant mieux ! On se retrouve donc avec du pur Android. L'interface, bien aidée par les 3 Go de ram équipant l'appareil, reste ainsi parfaitement fluide.

> De bonnes photos... en extérieur. Sur le plan photographique, le UleFone Be Touch 2 est très bien pourvu avec un capteur dorsal (fourni par Sony) de 13 mégapixels et un capteur frontal de 5 mégapixels, tous deux dotés d'un flash LED. Dans la pratique, le bilan est mi-figue mi-raisin.

Si les clichés pris en extérieur par l'appareil photo principal sont de bonne qualité, surtout en mode HDR, j'ai été assez déçu par ceux capturés en intérieur, même dans des conditions d'éclairages a priori suffisantes : ils sont régulièrement flous et un peu bruités.

La mise au point ne se fait d'ailleurs pas automatiquement et il est nécessaire de la réaliser manuellement pour obtenir un cliché convenable. Par ailleurs, l'interface photo est assez dépouillée, pour ne pas dire pauvre, avec des possibilités de réglages limitées. On est loin de l'ergonomie et de l'efficacité de celle du Honor 7, qui fait pour moi figure de référence.

> Une aptitude au jeu avérée. Equipé d'un processeur à huit coeurs cadencé à 1,7 GHz, le UleFone Be Touch 2 possède clairement un moteur de Ferrari sous son capot. Une puissance qui se vérifie quand on lance un titre gourmand comme Need for Speed Most Wanted : le jeu présente une animation fluide et se révèle de fait parfaitement jouable.

Je n'ai pas, pour l'instant, mis à l'épreuve le smartphone sur d'autres jeux. Mais le test, très complet et détaillé, réalisé par le site HTC Addict, confirme les aptitudes de cette phablette pour le gaming.

> Une autonomie décevante. C'est sans doute là que le bat blesse : en dépit d'une batterie (amovible) confortable de 3.050 mAh, le UleFone Be Touch 2 offre une autonomie trop limitée. Il ne tient clairement pas une journée loin de son chargeur si on l'utilise une vingtaine de fois pour consulter des pages web, que l'on prend quelques photos et qu'on laisse des applications tourner en arrière plan (comme Gmail).

Le grand écran, énergivore, a sans doute sa part de responsabilité. Mais le smartphone souffre peut-être aussi d'un manque d'optimisation logicielle, qui pourrait le rendre un peu plus sobre. J'espère qu'une mise à jour prochaine de son firmware apportera une réponse à ce problème.

> Conclusion : costaud, mais peu endurant. Puissant et doté d'un très bel écran, capable de gérer deux cartes SIM, le UleFone Be Touch 2 aurait pu être un excellent smartphone. Mais il pêche par sa trop faible autonomie, qui ternit le tableau. Reste qu'à 237 € sur Amazon.fr, ou à moins de 170 € en commandant directement sur un site chinois, il peut trouver son public chez des utilisateurs en quête d'un appareil performant, prêts à faire des concessions sur l'autonomie.

Dernier point, qui n'est pas forcément un détail : Je n'ai pas réussi à obtenir sur internet le DAS (débit d'absorption spécifique) de ce téléphone. Impossible donc de connaître son niveau de rayonnement électromagnétique (la réglementation française impose qu'il ne dépasse pas les 2 W/kg). D'où ce conseil : privilégiez l'utilisation du kit piéton fourni pour passer vos appels.

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